5 idées reçues sur l’alcool au travail (et pourquoi elles sont dangereuses)

L’alcool au travail demeure un sujet tabou dans de nombreuses entreprises. Pourtant, ses conséquences dépassent largement le simple cadre individuel : il s’agit d’un véritable enjeu de sécurité, de productivité et de responsabilité légale. Un seul employé sous l’effet de l’alcool peut compromettre la sécurité d’une équipe, provoquer un accident ou ternir l’image d’une organisation. Malgré cela, plusieurs mythes persistent encore aujourd’hui. Ces fausses croyances banalisent le problème et retardent la mise en place de politiques efficaces.

1. Idée reçue #1 : “Un verre entre collègues, ce n’est pas grave”

C’est sans doute le mythe le plus répandu. Un verre pour célébrer une réussite ou détendre l’ambiance semble inoffensif. Pourtant, même une consommation légère d’alcool altère la vigilance, ralentit les réflexes et influence la prise de décision.

Au travail, ces effets peuvent rapidement devenir problématiques : une erreur de manipulation, un oubli ou un manque d’attention peuvent avoir des conséquences graves, surtout dans les milieux à risque (transport, construction, industrie).

Sur le plan légal, la tolérance zéro s’impose souvent. L’employeur a la responsabilité d’assurer un milieu de travail sécuritaire. Si un incident survient et que l’alcool en est la cause, la responsabilité de l’entreprise peut être engagée.

Conseil pratique : intégrer la prévention dans la culture d’entreprise. Une formation sur la prévention et la gestion d’abus de substances en entreprise permet d’aborder ces enjeux de manière concrète et d’établir des règles claires, sans jugement, afin de bien gérer les situations délicates.

2. Idée reçue #2 : “L’alcool aide à déstresser au travail”

Beaucoup d’employés croient encore qu’un verre après une journée difficile “aide à relâcher la pression”. En réalité, l’alcool agit comme un dépressif du système nerveux : il peut détendre sur le moment, mais augmente l’anxiété et la fatigue à long terme.

Lorsqu’un employé utilise l’alcool pour gérer le stress, cela peut masquer des difficultés plus profondes : épuisement professionnel, surcharge, anxiété de performance. Ces comportements ne font qu’aggraver le problème avec le temps.

Les entreprises peuvent agir en amont en offrant un environnement bienveillant et des outils de soutien.
Notre formation sur l’usage de drogues et d’alcool en milieu de travail permet d’outiller les gestionnaires et de sensibiliser les équipes à ces réalités, tout en favorisant un climat de confiance et servant de guide pour savoir comment agir en cas de crise.

3. Idée reçue #3 : “L’alcool au travail ne concerne que certains métiers à risque”

Faux. L’alcool au travail touche tous les secteurs, du bureau au chantier. Même dans les milieux professionnels où les tâches sont moins physiques, la consommation d’alcool peut nuire à la concentration, à la cohésion d’équipe et à la qualité du travail.

Selon plusieurs études, la consommation d’alcool en milieu professionnel coûte des millions de dollars chaque année aux entreprises canadiennes en perte de productivité et en absentéisme.

Certaines organisations croient qu’une politique de dépistage ne concerne que les métiers manuels. Or, la prévention devrait être universelle.
Mettre en place un système de dépistage volontaire et équitable à l’aide d’éthylomètres pour entreprises peut faire une réelle différence.

4. Idée reçue #4 : “Détecter l’alcool au travail, c’est de la méfiance envers les employés”

Il s’agit d’un malentendu fréquent. En réalité, le dépistage de l’alcool au travail n’est pas une question de méfiance, mais de prévention et de responsabilité.
Les employeurs ont le devoir légal de protéger la santé et la sécurité de leurs équipes. Ne rien faire, c’est exposer les employés à des risques évitables.

Un dépistage bien encadré se fait dans le respect, avec transparence et équité. Il ne s’agit pas de surveiller, mais d’assurer que tout le monde rentre chez soi en sécurité.

Des outils modernes comme le détecteur d’alcool SOBRCheck permettent de vérifier la sobriété de façon discrète, rapide et sans contact. L’employé place simplement sa main sur un capteur, et le système détecte la présence d’alcool en quelques secondes. Il s’agit d’une technique non intrusive, qui s’adopte plus facilement.

Bonnes pratiques :

  • Informer clairement les employés des procédures.
  • Intégrer le dépistage dans une politique globale de prévention.
  • Former les gestionnaires à aborder le sujet sans stigmatiser.

5. Idée reçue #5 : “Un employé sous l’effet de l’alcool se remarque toujours”

C’est une idée fausse et dangereuse. Contrairement à ce que l’on croit, les signes d’une consommation d’alcool ne sont pas toujours visibles.
Certains employés peuvent fonctionner “normalement” tout en ayant un taux d’alcoolémie légèrement élevé, ce qui affecte tout de même leurs réflexes et leur jugement.

Les signes peuvent être subtils :

  • baisse de performance,
  • manque de concentration,
  • sautes d’humeur,
  • isolement ou fatigue inhabituelle.

C’est pourquoi il est essentiel de s’appuyer sur des outils objectifs, comme les éthylomètres professionnels. Ces dispositifs permettent de mesurer la présence d’alcool au travail sans se baser sur des impressions ou des jugements.

La mise en place de tests aléatoires, accompagnée d’une politique claire et équitable, protège à la fois l’entreprise et les employés.

Vérité sur l’alcool au travail : un risque collectif, pas individuel

L’alcool au travail ne concerne pas uniquement la personne qui consomme. Il a un impact collectif :

  • sur la sécurité des collègues,
  • sur la productivité de l’équipe,
  • sur la réputation de l’entreprise.

Les coûts liés à la consommation d’alcool au travail se traduisent souvent par de l’absentéisme, une baisse de rendement et des tensions internes.
Agir tôt, c’est non seulement protéger les employés, mais aussi préserver la performance et la crédibilité de l’organisation.

Comment instaurer une culture de prévention efficace

Une approche efficace repose sur trois piliers : clarté, formation et outils adaptés.

  1. Élaborer une politique claire : définir les comportements acceptables, les procédures de dépistage et les conséquences en cas d’infraction.
  2. Former les gestionnaires et employés :
  3. S’équiper d’outils de dépistage fiables comme les éthylomètres professionnels ou le SOBRCheck, afin d’instaurer une culture de prévention crédible et moderne.

FAQ

1. Est-il légal de boire de l’alcool au travail au Canada ?
Pas dans le cadre des heures normales. Des exceptions existent lors d’événements d’entreprise, mais l’employeur demeure responsable de la sécurité.

2. Peut-on faire un test d’alcoolémie à un employé ?
Oui, si cela est prévu par une politique claire et justifiée (incident, suspicion raisonnable, retour d’absence). Les outils comme le SOBRCheck facilitent ces vérifications.

3. Quelle formation est la plus adaptée ?
Les formations Alco Prévention Canada permettent d’adapter la prévention selon le poste, la taille de l’entreprise et les risques spécifiques.

4. Quels sont les signes d’un problème d’alcool au travail ?
Retards fréquents, oublis, changements d’humeur, erreurs répétées, isolement.

5. Comment aborder le sujet sans stigmatiser ?
Favoriser une communication basée sur la santé, la prévention et le respect, plutôt que sur la sanction.

Conclusion

L’alcool au travail n’est pas un problème marginal; c’est un enjeu collectif qui exige une réponse claire et proactive.
En déconstruisant les idées reçues, les entreprises peuvent instaurer une culture de sécurité, de bienveillance et de responsabilité.

Former, informer et équiper les équipes, c’est garantir un environnement de travail plus sain et plus performant.
Grâce aux formations professionnelles et aux outils de dépistage fiables d’Alco Prévention Canada, chaque organisation peut agir concrètement pour prévenir les risques liés à l’alcool au travail.

Alcool au travail

À propos de Stéphane Maurais – Fondateur d’Alco Prevention Canada

Depuis 1989, Stéphane Maurais incarne la passion, l’innovation et la détermination au service de la sécurité routière et de la prévention des risques liés à l’alcool et aux drogues. Avec son partenaire Ronald Chartrand, dont le père a tragiquement perdu la vie dans un accident dans les années 1970, il fonde Alco Prevention Canada, aujourd’hui reconnu comme leader mondial en solutions de prévention : éthylotests à usage unique homologués, éthylomètres électroniques, tests de dépistage de drogues, prévention en santé et sécurité au travail, et solutions événementielles.

En 36 ans de carrière, Stéphane Maurais a commercialisé des millions d’éthylotests, sauvé des milliers de vies, et sensibilisé des entreprises, agences gouvernementales, corps policiers, collèges et universités à travers le monde. Il est également un pionnier dans la lutte contre la soumission chimique, développant des outils concrets contre les drogues du viol.

Son engagement est clair :

« Chaque souffle mesuré est une vie protégée. Depuis 36 ans, ma mission est simple : sauver des vies, une décision à la fois. »

Stéphane Maurais
Fondateur et Président d’Alco Prevention Canada